Une semaine d’auteure

C’est la rentrée et, comme à toutes les rentrées, je me remets au travail. Cependant, la grande différence cette année, c’est que je ne reprends pas le chemin de l’école. Non, cette année, je m’installe tous les jours derrière mon bureau pour créer… mais pas que !
En réalité, je m’astreins à ce rythme depuis le début de l’été, tout en ayant eu quelques coupures dues à une gestion familiale pas toujours évidente. Mais depuis trois semaines, je suis vraiment au travail et je commence à cerner un peu le rythme nécessaire au développement de mon activité. Cette activité comprend :

  • L’écriture de mes récits (de l’écriture au maquettage)
  • Leur promotion
  • Le coaching de mes apprentis écriverons qui produisent leurs propres textes
  • La correction de textes d’autres auteurs
  • La conception et la production de mes lives du lundi soir
  • Le développement de ma page Tipeee (productions inédites, animation de groupes, etc…)
  • L’écriture d’articles sur ce blog
  • La rédaction de notre newsletter du bonheur
  • La programmation d’événements
  • La formation (la mienne !) sur des pratiques ou des logiciels nouveaux


À la lecture de tout ceci, vous comprenez vite que l’écriture n’est pas au centre de toute ma journée. Au risque de vous décevoir, je vais faire voler en éclats l’image de l’auteur qui passe sa journée à écrire et réécrire ses textes. Cela était peut-être vrai du temps de la Pléïade, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, un auteur, qu’il soit édité ou auto-édité, doit assurer lui-même sa promotion et même souvent mettre en place des événements autour de son dernier livre.
Bref, pour en avoir régulièrement parlé avec des amis auteurs, j’en viens à conclure que l’écriture pure représente moins de 30% de l’activité quotidienne d’un auteur. Les 70% restants lui permettant de gagner sa vie avec son travail d’auteur, soit via des activités directement liées à ses écrits (dédicaces, rencontres, conférences) soit via des activités connexes (aide aux jeunes auteurs, atelier d’écriture, correction de tapuscrit, animations pour sa fanbase, etc…). C’est assez frustrant, quand on y pense, d’avoir fantasmé toute sa vie d’être auteur pour écrire toute la journée et de se rendre compte, après avoir réussi à adopter le métier de ses rêves, qu’on n’écrit pas tant que ça. Du moins, dans la catégorie à laquelle on pensait : car si j’écris peu dans la journée sur mes récits fictionnels, j’écris en réalité toute la journée sur mes réseaux sociaux ou sur les écrits que l’on me confie à corriger. Heureusement, depuis le temps que je suis sur le marché du livre, je savais parfaitement à quoi m’attendre et je n’ai pas été désappointée par cette réalité du métier d’artiste-auteur.


Car au niveau écriture, je suis gâtée tout de même ! Entre un roman toujours en cours, des corrections avec ma super Dream Team, des nouvelles à écrire tous les mois pour mes tipeurs, la réécriture de certains romans pour une future réédition, mais aussi des articles sur ce blog, dans ma newsletter ou pour ma page Tipeee, je passe finalement beaucoup de temps à manier les mots. Connaissant mon penchant à me lasser très vite d’une situation trop répétitive, je trouve énormément de plaisir à écrire sur différents supports et différents sujets tout au long de la semaine. Évidemment, cela demande une certaine organisation.

Et cela demande aussi de bien se connaître. Cette affirmation va au-delà de la simple constatation du fait que j’aime écrire, ou que je me lasse rapidement de certaines situations. Non : quand on est indépendant, il faut aussi se connaître plus intimement. Il faut, entre autre, s’interroger sur son rythme de travail :
– Quels sont les moments de la journée les plus productifs pour moi ?
– Quels types de productions pour quels moments ?
– Quel est mon rythme biologique naturel ?
– Quelles sont mes contraintes quotidiennes (hors travail) ?
– Qu’est-ce que je déteste faire ?
– Qu’est-ce que j’adore faire ?
Voici des questions qu’il faut se poser pour mettre en place une routine salvatrice et suffisamment performante pour qu’on ne s’en lasse pas au bout de trois mois. Certes, comme toute organisation, elle sera modifiable, mais la routine est la clef de voute de toute production.
Je sais que, parmi vous, certains ont de beaux projets en cours mais peinent à trouver du temps pour les terminer, ou même parfois pour les lancer. Si vous vous sentez concernés par ce que je viens de dire, j’aimerais beaucoup pouvoir recueillir votre ressenti sur le sujet via un cours questionnaire en ligne auquel vous pouvez avoir accès en cliquant ici. Merci d’avance pour votre aide !

Pour ma part, j’ai commencé par faire le compte de mes heures. Voici ce que cela donne au quotidien :

  • L’écriture de mes récits (de l’écriture au maquettage) : 2 heures
  • Leur promotion : 45 minutes
  • La conception et la production de mes lives du lundi soir : 1 heure
  • Le développement de ma page Tipeee (productions inédites, animation de groupes, etc…) : 1 heure
  • L’écriture d’articles sur ce blog : 30 minutes
  • La rédaction de notre newsletter du bonheur : 30 minutes
  • La programmation d’événements : 15 minutes
  • La formation (la mienne !) sur des pratiques ou des logiciels nouveaux : 1 heure

Soit 7 h tous les jours pour faire tourner mon activité d’écriture. Et vous avez vu que je n’ai pas compté les heures de correction pour les autres, mes coachings ou encore le temps que je passe à trier mes mails (je hais les spams !)… Bref, mes journées sont bien remplies !
Pour être certaine de ne rien oublier, vous vous doutez bien que mon bullet journal est un outil précieux qui me permet de regrouper mes to do lists au même endroit pour ne rien oublier. Mais j’ai aussi dû mettre en place d’autres outils. Est-ce que cela vous intéressait si je vous les présentais ?

Je conclurai cet article en vous disant que l’organisation de son travail d’indépendant est aussi la base pour ne pas oublier l’essentiel : sa propre famille ! Il est très tentant de passer des heures au bureau, devant son écran, à créer, produire, planifier, organiser, inventer, innover, proposer… Mais pour avoir la force de tout mener ainsi, il faut aussi se ressourcer et ma famille fait partie des ces sources d’énergie qui me sont indispensables. Il faut donc parfois savoir mettre de côté sa to do list et accepter que tout ne sera pas fait aujourd’hui pour profiter des siens.

Voilà, j’espère que cet article vous a plu. J’essaye toujours à travers les articles de ce blog de vous emmener au plus près de la réalité de ma vie, de vous faire découvrir les coulisses de mon métier en espérant que lecteurs ou auteurs qui arriveront sur ce blog le trouveront intéressant. N’hésitez pas à me poser des questions en commentaire. N’hésitez pas non plus à m’interpeler si vous avez besoin d’aide sur un projet d’écriture ou un besoin d’organisation. Et si vous souhaitez retrouver encore plus d’informations, abonnez-vous à la newsletter du bonheur !

Je vous embrasse !

Pas encore de commentaires

  1. Et une autre question, parce que ça m’a turlupiné pendant le déjeuner :
    Dans le descriptif de votre journée, vous ne parlez pas de lecture. Je sais que vous êtes une lectrice passionnée. Et de mon côté, j’ai toujours pensé que l’acte d’écrire est intimement lié à la lecture. Ce sont nos lectures entre autres qui nourrissent l’écriture. Il me semble en tout cas.
    Faites-vous une vraie séparation entre vos lectures (activités privées, personnelles) et votre activité d’écrivaine ?

    • Merci pour tes réactions à cet article. (Et tu peux me tutoyer, on se connaît un peu via mes lives maintenant !) 😉
      Pour moi, la lecture est avant tout un acte de plaisir. Mais c’est aussi une activité que je dissocie de mes grosses phases d’écriture car, si jamais je tombe sur un livre avec un style qui me plaît, je peux m’en inspirer pour le roman en cours et modifier ma propre écriture en plein roman (l’enfer à gérer quand on s’en rend compte).
      De ce fait, je privilégie plutôt des lectures formatrices durant mes phases créatives, et des lectures fictionnelles/plaisir lorsque j’écris moins.
      Cela répond-il à ta question ? 🙂

    • Pour le moment, cela m’est difficile de quitter les réseaux sociaux ou de ne plus animer mes lives du lundi soir. Mais peut-être serai-je amenée à faire quelques pauses si mon emploi du temps devient trop intense. 🙂
      Merci d’être passée par ici ! 😀

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