Vous devez sans doute vous dire qu’au bout du 7ème livre c’est beaucoup plus facile pour moi de le promouvoir. Ben… non ! N’ayant jamais reçu aucune formation en marketing, en publicité ou en communication, j’ai l’impression de sans cesse découvrir de nouvelles pratiques à mettre en place pour la promotion de mes livres.
Au début était l’éditeur
Ça, faut bien l’avouer, c’est quand même super confortable ! Ayant eu la chance (oui, je considère cela comme une chance même si, aujourd’hui, je dois bien reconnaître que j’y regarderais à deux cinq dix cent fois si un éditeur venait à me contacter) d’avoir été éditée, je sais combien c’est agréable d’avoir peu de promotion à faire. Parce qu’on dira ce que l’on voudra, mais l’auteur n’est certainement pas son meilleur vendeur, à quelques exceptions près de ces auteurs « marchands de poissons » capables d’haranguer le lecteur pour vendre son dernier polar (ne riez pas, j’en ai connus et admirés sur le moment !).
Non, moi, à part tendre un flyer et le coin de mes lèvres dans un sourire, j’ai du mal à faire plus…
Puis vinrent les salons du livre
Lorsque je me suis lancée dans l’auto-édition, en 2010, j’ai dû mettre au point des solutions pour pouvoir contacter facilement mes lecteurs. Je me suis donc lancée dans une chasse aux adresses postales. Quelques centaines sont précieusement stockées dans mon ordinateur, récupérées pour la plupart sur les chèques que vous me laissez lors des salons du livre. Vous voilà prévenus ! Puis, une fois par an, un mailing est envoyé pour annoncer l’arrivée du nouveau livre papier. Oui, mais…
- Vous avez déménagé et les courriers me reviennent intacts
- Cela me coûte un bras car la Poste estime que je n’ai pas assez de lettres pour me faire un prix pour un mailing
- J’ai très peu de retour de commandes via cet envoi postal
Il faut donc trouver autre chose pour avertir ma communauté de lecteurs assidus que j’adore (hop, un peu de pommade…LOL) que je sors un nouveau bouquin.
Facebook, mon amour
Les réseaux sociaux ont été, pour les auteurs indépendants, un véritable vivier de nouveaux lecteurs, même si cette affirmation est à prendre avec un bémol. Plus besoin de mailing postaux hors de prix puisque tous nos lecteurs se trouvent soudain réunis sur nos pages Facebook et nos comptes Twitter. Oui, mais…
- Je vous connais, bande de filous, et un like sur la publication de l’annonce de mon nouveau livre n’est pas égal à un achat de votre part ! 😉
- Les pages Facebook ne sont pas hyper visibles si vous, lecteur, ne sélectionnez pas le « voir en premier » qui vous assure de ne passer à côté d’aucune de mes actualités.
- Saviez-vous que Facebook triait les infos qu’il vous envoyait à l’aide d’algorithmes de folie et que vous ne voyez pas tout ce qui est publié sur les murs de vos amis ?
- Les auteurs indépendants, qui n’ont pas froid aux yeux, osent aussi parfois mettre en place des pubs payantes sur Facebook pour attirer de nouveaux lecteurs, mais les paramétrages sont délicats et le retour sur investissement pas souvent à la hauteur.
- Quant à vous donner envie de lire mon nouveau roman en 140 caractères, j’avoue que si l’exercice proposé par Twitter est alléchant, il est vite frustrant aussi…
Bref, les réseaux sociaux ne sont pas la panacée pour réussir à communiquer avec son lectorat et lui donner envie de lire.
Mais qu’est-ce qu’il reste alors ?
En fait, au bout de six années d’auto-édition, je sais qu’il existe une façon sûre pour mieux diffuser mes écrits.
Elle a été testée (et approuvée !) par beaucoup d’auteurs, c’est la mailing-list. Oui, vous savez, le truc que je mets souvent à la fin de mes billets, où je vous propose de vous abonner… Mais si ! Ça :
Il est assez simple (quand j’y pense !) de récupérer lors de mes dédicaces vos adresses mails, et certains d’entre vous prennent l’initiative de s’inscrire directement sur ce blog. J’en profite pour préciser que seules les inscriptions par mail sont prises en compte pour le mailing et que je ne peux rien faire quand vous souscrivez avec votre blog WP pour me suivre (même si ça me fait plaisir de savoir que je suis dans votre Lecteur WP !) Donc, si jamais vous voulez découvrir les mailings, vous savez ce qu’il vous reste à faire ! 😉
Le mailing, c’est une solution simple et efficace pour communiquer avec son lectorat et surtout pour créer un lien privilégié avec lui. Du moins, c’est ce que j’essaye de faire avec ces tous premiers mails que j’ai envoyés et qui s’adressent à la fois à mes lecteurs mais aussi aux autres auteurs indépendants. De l’avis de tous ceux qui le pratiquent, c’est un bon levier pour aider à la promotion d’un livre. On va voir ça dans les semaines à venir…
Et sinon ?
Et bien, vous le savez déjà, je me lance sur YouTube pour communiquer d’une façon un peu décalée sur mon aventure d’écriveronne. Pour le moment, c’est beaucoup trop tôt pour juger de l’effet de ce nouveau média, mais en tout cas je m’y amuse beaucoup et mon petit doigt m’a dit que cela vous amusait aussi : c’est le principal !
En conclusion
En conclusion, c’est toujours très compliqué de promouvoir son propre livre. Je suis toujours tiraillée entre le trop et le trop peu. J’ai parfois l’impression de vous harceler et c’est généralement à ce moment que certains d’entre vous me disent « heureusement que tu le rappelles tous les jours, sinon j’aurais encore oublié d’aller télécharger ton nouveau livre ». C’est l’une des facettes de mon métier d’auteur que j’aime le moins, je l’avoue, mais c’est pourtant l’aspect le plus important si je veux qu’un maximum de lecteurs puissent avoir mon livre entre leurs mains.
Pour un auteur indépendant, la promotion représente (malheureusement pour moi !) 60% de son activité, ce qui, vous l’aurez compris, ne laisse que 40% pour l’écriture. C’est pourquoi il faut trouver de nouvelles voies, de nouveaux médias, de nouvelles façons de se faire connaître car, comme dans tout moyen de communication, les pratiques changent vite et il faut pouvoir s’adapter et être réactif.
Et vous ? Qu’en pensez-vous ? En tant que lecteur, à quelle fréquence supportez-vous d’être harcelé ? En tant qu’auteur, avez-vous mis en place d’autres stratégies ? La parole est à vous en commentaires…
Savoir « se vendre » est tout un art qui n’est pas donné à tous !
Pour les nouveaux médias , le jeunes sont au top . Pourquoi pas chercher un jeune dont le futur métier sera dans la com et ainsi l’aider à faire ses premières armes ? Ils sont toujours en recherche de tuteur, mais il faudra qu’il aime la lecture car on vend mieux ce qu’on connaît !
Je trouve que votre évolution « marketing » est raisonnée et intéressante …
Fb est un bon outil , mais comme vous le dites il faut pouvoir en retirer le meilleur.
Bon courage pour la suite !!!
Ah si je rencontre un jeune qui a envie de faire ses armes sur ma chaîne YT ou sur mon FB, je prends ! 😉
Ensuite, pour le marketing, c’est vrai que ce n’est pas du tout mon domaine, donc je tente des choses, j’en abandonne d’autres, pas facile… Heureusement, j’ai de fidèles lecteurs/trices comme vous qui m’aident à poursuivre ma route ! 🙂
Un article intéressant 🙂
En tant que lectrice, j’aime beaucoup recevoir des mails de promotions, découvrir des nouveautés dans mon fil d’actualité sur les réseaux sociaux… Par contre, je ne supporte pas les envoies multiples par message privé.
Bonne continuation à vous.
Difficile de savoir ce que chaque lecteur / blogueur aime. Ah que c’est dur de parler de son livre ! 😉
Le manifeste s’impose quand des installés comprennent qu’il existe désormais « un autre possible » mais qu’ils essayent de bloquer toutes les voies d’accès à cette « utopie »,