– Encore en train de te poser des questions existentielles, l’Écriveronne ?
– Tiens ? Te revoilà, ô mon personnage fictif préféré ?
– Réponds à ma question, Reine de l’esquive…
– Point du tout, Prince déchu de la perspicacité, je suis juste en train de me dire qu’on pourrait faire un petit jeu un peu fun sur mon blog cette semaine.
– Allons bon, Déesse de la créativité, qu’as-tu encore imaginé ?
– Hé bien, Bouffon préféré, je pensais parler à tous les auteurs qui lisent cette page de leur identité d’auteur qui passe, forcément aussi, par une identité visuelle. Et puis, je me suis dit que ça serait chouette de lancer un quizz sur le sujet pour découvrir quel auteur on est vraiment, non ? … Mais pourquoi t’es tout rouge ?
– Tu m’as traité de bouffon, là ? TU M’AS TRAITÉ DE BOUFFON ?!
– Oh, c’est bon, dégage : tu ne me sers plus à rien…
*claquement de doigt*
*pouffff*
Bon, reprenons, juste entre nous. Quelle est votre identité d’auteur ? Comment vous percevez-vous en tant qu’auteur mais, surtout, comment vous perçoivent les autres ? Votre entourage ? Vos lecteurs ? Vos futurs lecteurs ? Classique, ronchon, extravagant, érudit, saoulant, amical ? Quel adjectif a-t-on spontanément envie d’accoler à votre nom quand on parle de vous ?
Pour mieux se rendre compte de ce dont je parle, rappelez-vous la dernière fois que vous avez été dans un salon du livre (oui oui, toi aussi, lecteur, joue avec nous !). Vous êtes arrivés devant cette cinquantaine d’auteurs tous coincés entre leur table recouverte d’une nappe blanche et les panneaux d’affichage derrière eux. Vous avez remarqué certains d’entre eux immédiatement, pourquoi ? Parce qu’ils étaient debout ? Parce qu’ils restaient assis, les bras croisés, la mine renfrognée ? Parce qu’ils avaient troqué la nappe blanche fournie par les organisateurs pour un tissu arlequin ? Tout cela définit l’identité visuelle d’un auteur. La question n’est pas de savoir vers qui va se diriger spontanément le public car chaque auteur possède ses propres raisons de paraître ainsi. La question est plutôt de savoir si vous correspondez bien à qui vous êtes vraiment. Car si vous n’êtes pas honnête sur votre image, le public le sentira et supposera que la promesse de vos couvertures ne va pas être tenue non plus. Raccourci ? Allons, dans notre société de l’image, il est difficile de passer à côté de ce constat, non ?
Se connaître, c’est aussi pouvoir afficher plus facilement qui l’on est. Vous aimez écrire mais n’aimez pas aller promouvoir votre livre ? OK. Plutôt que de vous dire « dommage pour vous », j’aurais tendance à vous proposer une stratégie qui vous sera adaptée. Au lieu de laisser une pauvre pile de livres devant vous et rester durant 6 heures les bras croisés sur votre chaise, pourquoi ne pas jouer la carte de la franchise ? Vous écrivez des polars bien noirs ? Posez une affiche « L’auteur est encore moins commode que le commissaire X ». Cela fera sourire les visiteurs, les informera que vous n’avez pas le contact facile, et s’ils se lancent en connaissance de cause, ils ne vous poseront sans doute pas 20 000 questions.
Je crois fermement que l’on attire à soi les personnes qui nous correspondent, et que l’on a tout à gagner à le faire. Modifier son image c’est tromper le lecteur (même si ce n’est pas si grave puisque nous le faisons tous à différentes échelles tout au long de notre vie), mais c’est surtout attirer à soi un lectorat qui ne correspond pas à nos écrits. Et c’est très contre-productif car ces lecteurs risquent de ne pas apprécier votre écriture. Un auteur ne peut pas plaire à tout le monde, on le sait, on l’accepte, « C’est le jeu ma pov’ Lucette ». Mais autant se donner le maximum de chances de séduire les personnes qui vont acheter nos livres en leur présentant ce qu’ils vont réellement y trouver.
Quand j’ai fait mes premiers salons du livre, je portais une attention particulière à mes tenues vestimentaires, me rendant plus féminine que je ne le suis. L’avantage ? Heu… je me sentais un peu mal à l’aise et j’attirais à moi des femmes qui n’appréciaient pas forcément la littérature populaire. Depuis, je garde mes jeans et mes Doc (mais je continue à me maquiller et à mettre des super boucles d’oreilles parce que j’aime ça !) et je suis plus raccord avec ce que proposent mes livres : un bon moment de fiction, avec des pointes d’humour, un côté machiavélique, des rebondissements… Et j’attire les personnes qui aiment ce genre de livres !
Il reste qu’il est parfois difficile de se connaître, surtout quand on est un jeune auteur. Alors, j’ai imaginé un petit quizz qui, à défaut d’être fiable à 100% puisqu’il n’est issu que de mon expérience, vous donnera une première piste de réflexion. Je vous laisse aller le faire et vous invite à revenir ensuite par ici me laisser votre résultat et votre opinion sous cet article.
Passez tous une très belle journée.
Et n’oubliez pas : si vous aimez mes contenus, allez déposer une petite pièce dans mon chapeau d’artiste ! 😉
Résultat du quizz : auteur amical ! Bon, les lecteurs pourront difficilement confirmer, Premier livre publié fin 2019, avec le Covid, c’est râpé pour les salons et les dédicaces. Reste à avoir l’avis de mes collègues de la librairie Jeunes Pousses avec qui j’ai des échanges délirants. Je sais déjà ce qu’ils vont dire : Pascale, elle est bavarde !
C’est un bon début ! Et si tu te retrouves dans cette description, c’est plutôt chouette. Pour les salons, gardons espoir : ça va revenir ! 🙂