Les Pépinières

Les Pépinières Littéraires sont un collectif d'auteurs qui est en train de se monter pour s'entraider dans nos régions. Comment ça marche et qu'est-ce que j'en pense ?

– Tiens, tu te lances dans l’agriculture ?
Je lève le nez de mes semis de tomates pour jeter un œil surpris sur ma collègue auteure parisienne (si si, cela a son importance !).
– Heu… Je ne pense pas qu’on puisse parler d’agriculture quand je tente désespérément de faire pousser trois pieds de tomates et deux de courgettes…
– Ah ? Je me demandais, vu que dans ton dernier mail tu me parlais d’une pépinière…
– Mais non, Kristin, je ne parlais pas de faire pousser des plantes mais de développer des couveuses d’auteurs… Attends, je t’explique !

Les Pépinières c’est une géniale idée qu’a eue Rime de Bervuy, auteure et administratrice d’un super groupe Facebook : Le comptoir de la Culture. Face aux difficultés qu’éprouvent tous les auteurs en autoédition, elle nous a proposé de nous regrouper par région pour essayer de travailler ensemble. Le but est de partager nos bons plans, faire connaître d’autres auteurs dans les salons que l’on fréquente déjà, attirer l’attention des libraires, se regrouper pour être plus forts.

Je dois reconnaître que cette idée a su me séduire dès le début. Pourquoi ? Parce que j’ai déjà pu tester la performance d’être en salon du livre avec un ou plusieurs autres auteurs que l’on apprécie et constater qu’il y a tout un tas d’actions que l’on peut mettre en place pour s’entraider. Par exemple, avec mon ami Pierre Luneval, on aimait beaucoup vendre les livres de l’autre car nous avons quelques thématiques communes et nous apprécions chacun l’écriture de l’autre. Ventes et fous rires garantis ! Et puis, côtoyer d’autres auteurs permet de trouver plus facilement des informations juridiques ou pratiques dans sa région, sans parler du fait que, lorsqu’on s’entend bien, on peut s’entre-corriger.

Bref, vous l’avez compris Les Pépinières offrent une vision un peu idéale du projet. Ce projet est porté par Rime mais les auteurs qui avaient envie d’y participer se sont réunis autour d’elle sur un groupe Facebook et aujourd’hui nous avons même une gazette qui sort chaque mois ! Je ne peux que vous inviter à y jeter un œil !

Pourtant, si je redescends un peu de mon petit nuage, je dois bien dire que les pépinières ne fonctionnent pas (encore) pour moi. En Vendée, je n’ai découvert aucun auteur autour de chez moi avec qui partager de bons plans. Ce n’est pas faute d’avoir passé de nombreux appels sur le groupe avec l’aide de Rime, mais pour le moment, personne… Pourtant, j’ai pu me rendre à deux salons du livre l’année dernière donc je sais que des auteurs existent mais comment les trouver ? Car, sur le moment, je n’ai pas pensé à demander à ceux que je croisais d’où ils venaient… Je me suis inscrite en septembre dernier à une association d’auteurs qui semblait avoir pignon sur rue et être prometteuse et depuis c’est le silence radio le plus complet. Pas un mail, pas de gazette comme ils m’en avaient parlé, pas d’annonces pour un prochain salon du livre. Moi qui souhaitais rencontrer d’autres auteurs, j’ai juste perdu 20 euros…
Et puis, quitte à passer pour une chieuse de premier ordre, je bataille au quotidien pour prouver que l’autoédition peut être une édition de qualité professionnelle, aussi si je dois me retrouver en salon à plébisciter un auteur pour qui produire un livre est un hobby et qui n’a pas fait du bon boulot, je ne vais pas y arriver. J’apprécierai sans doute la personne, mais je ne pourrai pas plébisciter un livre médiocre. Ne croyez pas que j’ai pris la grosse tête quand je dis ceci, pas du tout, je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre de mon côté, mais je sais aussi que je suis parvenue à une qualité de livre équivalente à celle d’un éditeur. Je l’ai fait parce que je me respecte, je respecte mes lecteurs et je respecte aussi tous les autres auteurs qui bataillent chaque jour pour faire connaître leurs livres en y mettant de la sueur et de l’argent. Alors, les livres mal écrits ou les couvertures passe-partout, désolée, mais je ne peux pas les mettre en avant.
Sans parler du fait que ce serait aussi décrédibiliser mon activité de coach pour jeunes auteurs que de m’émerveiller devant des livres de piètre qualité. Mes “apprentis écriverons” que je suis en coaching le savent bien : je leur dis quand cela ne va pas car c’est ainsi qu’ils progressent. Et gare à eux s’ils veulent produire un texte médiocre ! (Non, mais sinon, je suis sympa en coaching, promis ! LOL)

Bref, si je suis super enthousiaste face à la création d’initiatives comme celle des Pépinières, je veux surtout m’entourer d’auteurs qui ont la même vision que moi. Et j’en connais ! Je rêve de former un groupe solide et solidaire avec des auteurs qui apprécieraient chacun le travail des autres et seraient capables de le mettre en avant sur leurs propres réseaux. Car oui, nous sommes bien sûr tous en compétition pour gagner en visibilité sur les réseaux sociaux, mais une entraide équitable est tout à fait possible à mettre en place. Il y a de nombreux lecteurs, suffisamment pour qu’on puisse les partager. Un lecteur ne lit pas qu’un seul auteur ni qu’un seul type de livres : à nous de lui proposer autre chose, de nouvelles expériences, de nouvelles rencontres !
J’espère de tout mon cœur pouvoir un jour rencontrer des auteurs indépendants avec une vision professionnelle et qui habiteraient dans ma région. Alors, si jamais vous vivez en Vendée ou dans les départements limitrophes et que vous vous sentez concernés par mon appel, contactez-moi ! (Et si vous habitez à l’autre bout de la France mais que vous vous reconnaissez aussi dans ma vision de l’auto-édition, contactez-moi aussi ! Il y a toujours des choses à faire avec les réseaux sociaux !)

Ah, et n’oubliez pas d’aller laisser une petite pièce par ici si mon billet vous plaît : vous pourrez y découvrir encore plus de contenu !

Pas encore de commentaires

  1. Super article Karine !
    Tout à fait dans l’esprit des Pépinières et bientôt la Vendée aura sa propre pépinière, c’est sûr ! ?
    Dominique

  2. Bonjour Karine ! Très chouette article. je te suis sur insta et tiktok. J’aimerais sortir de ma coquille un jour et me déclarer écrivaine, alors je te rejoindrai dans ta pépinière vendéenne ! C’est étonnant que tu n’as pas été entendue, les auteurs vendéens, c’est pas ce qui manquent . Bonne continuation, au plaisir.

    Nadège

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