Tout commence par une rencontre fortuite à un mariage, ou pendant la vente de mon vieux vélo d’occasion, ou encore lors d’une balade inopinée avec mon amour de chienne, Laska. On croise une connaissance, un inconnu sympathique, ou même la nouvelle boulangère et la conversation démarre bien. On échange sur le temps, sur les anecdotes du quotidien, et puis vient cette fameuse question, l’interrogation fatidique : “Et toi, tu fais quoi dans la vie ?“
Je souris, je respire profondément (parce que je sais ce qui va suivre), et je réponds avec assurance : “Je suis auteure de romans de fiction, mais tu peux aussi dire romancière, ou écrivaine si tu veux”.
C’est à cet instant que tout bascule. Le silence s’abat, les regards se figent, un vent d’incrédulité souffle sur mon interlocuteur, comme s’il venait de découvrir un ovni. Certains tentent un “Ah… c’est… intéressant…” tandis que d’autres adoptent une expression qui oscille entre la surprise et le doute. “Vraiment ? Ça existe, ça ?”
Et en repensant à tous ces visages incrédules que j’ai croisés, je ne peux m’empêcher de rire. Pas un petit rire timide, non, un bon fou rire, de ceux qui font du bien au cœur et qui sont contagieux. Oui, chers amis, je suis auteure de romans de fiction, et non, ce n’est pas un hobby, ou un délire d’adolescente. C’est un véritable métier !
Mais alors, pourquoi ce bug généralisé face à ma profession ? Pourquoi tant d’étonnement, comme si j’avais annoncé être une exploratrice de galaxies inconnues ou une dresseuse de moutons à paillettes ? (Même si, sur ce dernier point, ceux qui me suivent sur Twitch auraient des choses à dire)
Est-ce la peur de l’inconnu ? Le manque de connaissance sur le monde littéraire ? Ou simplement le fait que nous, auteurs, ne sommes pas toujours considérés comme des “travailleurs” à part entière ? Peut-être un mélange de tout cela. Mais alors, comment changer cette perception ?
Et c’est ici que je vais vous poser quelques questions. Parce que oui, on peut rire de ces situations (et je vous assure que je ris beaucoup), mais il est aussi essentiel d’ouvrir le dialogue, de changer les perspectives.
- Comment percevez-vous le rôle de l’auteur de romans dans notre société ? Est-il simplement un créateur d’histoires évanescentes ou un véritable reflet de notre époque, un observateur et un analyste des comportements humains ?
- Pensez-vous que le statut d’auteur de fiction est suffisamment reconnu et valorisé ? Si non, qu’est-ce qui pourrait aider à améliorer cette reconnaissance ?
- Et enfin, si vous rencontriez un auteur lors d’une soirée, que lui diriez-vous ? Quelles questions lui poseriez-vous ?
Cette réflexion, je vous la propose pour nous permettre d’échanger sur la place de l’auteur dans notre société et pour aider à valoriser mon métier. J’attends bien sûr vos réponses dans les commentaires !
Rions ensemble, discutons ensemble, et ensemble, transformons cette surprise initiale en émerveillement, en curiosité, et en respect pour un métier qui fait rêver, voyager, pleurer et rire tant de lecteurs à travers le monde. Parce qu’au final, un auteur n’est pas seulement un écrivain de mots sur du papier, mais un créateur d’univers, un tisseur de liens émotionnels et un miroir des réalités humaines. Comme je le dis souvent, mon petit pouvoir à moi c’est de dessiner avec mes mots dans votre tête.
Alors la prochaine fois que vous croisez un auteur de romans, n’hésitez pas à engager la conversation. Vous pourriez être surpris par l’envers du décor de notre métier, sans doute bien éloigné de tous vos fantasmes.
Bisous bye !
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